Notes techniques XI. Le travail des gammes III. Articulation


Lorsque nous travaillons une gamme, nous prêtons toujours attention à la propreté du passage entre les notes, à la direction que nous leur donnons, à leur régularité et à la vitesse à laquelle nous pouvons jouer —comme nous l’avons insisté dans les articles précédents de cette série—, mais Il y a beaucoup d’autres choses qui peuvent être améliorées en effectuant un travail des gammes varié et bien structuré. Nous leur dédierons les deux derniers articles de cette semaine. Aujourd’hui, nous parlerons de l’articulation.

Souvenons-nous que lorsque nous parlons de gammes, nous faisons référence à tout exercice basé sur une série régulière de notes, qui peut être unee gamme elle-même, ou en tierces ou tout autre intervalle, des arpèges, ou toute autre structure ou exercice basé sur une progression. Par exemple, ceux proposés dans le Cahier d’étude.

En travaillant l’articulation sur une gamme, nous pouvons, à son tour, diviser l’étude en deux types:

  • Agilité et vitesse de l´articulation
  • Prononciation des notes

Les exercices du premier type visent à obtenir des nombreuses combinations à différentes vitesses, de sorte que l’articulation correcte est automatiquement disponible lorsqu’elle apparaît sur une partition. Ils consistent généralement à faire varier la combinaison de notes détachées et liées au sein de la structure établie, comme dans les exemples suivants:


Les exercices de prononciation, d’autre part, cherchent à bien différencier les différentes façons d’attaquer une note et —tout aussi important et souvent oublié— comment elle est maintenue tout au long de sa durée et comment le son est coupé.

Une note détachée peut avoir une prononciation forte semblable à un T ou plus douce, similaire à un D, ​​ou une entre les deux. En revanche, le son peut être maintenu inchangé tout au long de la note ou se dissiper après une attaque marquée, et la note peut être coupée à sec avec la langue ou laissée à se couper en diminuant le flux d’air.

Un exercice apparemment très simple mais qui résume très bien bon nombre des compétences nécessaires pour jouer est le suivant —c’est le premier dédié aux gammes dans le Cahier—:

Comme nous l’avons dit, cela semble très facile, mais cette impression est trompeuse. Un étudiant de tout âge et de tout niveau peut être invité à jouer cette gamme, et le fait probablement inconsciemment bien, mais si nous regardons de plus près combien de choses différentes il fait simultanément en jouant à cette série apparemment simple on va découvrir:

  • Il doit augmenter la vitesse de l’air au fur et à mesure que la gamme monte, sinon l´intonation serait faible et le son décentré.
  • Il doit également augmenter la quantité d’air qu’il souffle pour maintenir la direction ascendante de la phrase.
  • De plus, il ne suffit pas de contrôler la quantité et la vitesse de l’air, il doit aussi mettre un accent sur chaque note. Pour cela il doit augmenter soudainement son soutien dans le diaphragme et le détendre presque immédiatement pour rendre l’attaque de la note plus forte que la fin de la même.
  • Mais si seulement tout ce qui précède était fait, lorsqu´il essaye de faire passer une plus grande quantité d’air à travers une embouchure avec la même ouverture, le début de chaque note aurait une intonation élevée. Il devrait donc faire un mouvement soudain de ouvrir et fermer l’embouchure pour compenser la différence de débit d’air et maintenir la pression constante.

Heureusement, nous faisons toute cette série de mouvements de manière automatique et inconsciente et sans avoir à penser à chacun d’eux, de la même manière que nous ne pensons pas à chaque mouvement des lèvres et de la langue lorsque nous parlons. Sinon, nous serions immédiatement démoralisés.

La plupart des débutants ne trouvent pas très difficile de faire cette gamme car ils la relient à la prononciation qu’ils donneraient s’ils la chantaient (Temm, Tim, Tam, Tom, Tam, Tim, Tom, Temmm), et ainsi ils apprennent à relier dès le début des mouvements assez complexes. Mais il est important qu’à partir d’un certain niveau, nous étudions ce qui se passe réellement, car de cette manière, nous pouvons corriger les éventuels problèmes qui apparaissent et nous pouvons proposer des améliorations car nous saurons à tout moment ce que nous faisons réellement.


La plupart des gens n’ont aucun problème à parler et n’ont pas besoin de réfléchir à la façon dont ils prononcent les mots, mais d’autres peuvent avoir besoin, pour une raison quelconque, de l’aide d’un orthophoniste pour leur aider à le faire. De nombreux instrumentistes savent également jouer de manière excellente uniquement par intuition, mais lorsqu’ils doivent enseigner à leurs élèves, ils doivent analyser ce qu’ils font réellement pour les aider. D’un autre côté, la connaissance objective de notre façon de jouer est une garantie que nous serons en mesure de faire face aux problèmes futurs.

Aujourd’hui, nous n’avons parlé que d’une gamme avec les notes accentuées, mais sauriez-vous analyser et expliquer quelle est la différence entre ces quatre articulations et comment le support du diaphragme, de la langue et de l’embouchure interviennent dans chacune d’elles?:

JMR

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